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SCÈNE XIX.

cune une hanche ! Je garde mes côtes pour moi, mes épaules pour le garde du bois, et je lègue mes cornes à vos maris. Ne suis-je pas un veneur accompli ? hein ! est-ce que je ne parle pas comme Herne le chasseur ?… Allons, Cupido est cette fois un garçon de conscience : il me dédommage. Foi de franc esprit, vous êtes les bienvenues.

Bruit derrière le théâtre.
mistress page.

Miséricorde ! quel est ce bruit ?

mistress gué.

Le ciel nous pardonne nos péchés !

falstaff.

Qu’est-ce que ça peut être ?

mistress page et mistress gué.

Fuyons, fuyons !

Elles se sauvent.
falstaff.

Je crois que le diable ne veut pas que je sois damné, de peur que l’huile qui est en moi ne mette le feu à l’enfer ; autrement il ne me contrarierait pas ainsi.

Entrent sir Hugh Evans, déguisé en satyre ; Pistolet, représentant Hobgoblin ; Anne Page, vêtue comme la reine des Fées, accompagnée de son frère et d’autres, déguisés en fées, et portant sur la tête des flambeaux de cire allumés.
la reine des fées.

— Fées noires, grises, vertes et blanches, — vous, joueuses du clair de lune, ombres de la nuit, — vous, créatures orphelines de l’immuable destinée, — faites votre office et votre devoir… — Crieur Hobgoblin, faites l’appel des fées.

pistolet.

— Elfes, écoutez vos noms ; silence, espiègles aériens ! — Grillon, tu sauteras aux cheminées de Windsor ; — et là