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SCÈNE XIII.

est dans la maison ; mes renseignements sont exacts ; ma jalousie est raisonnable. Enlevez-moi tout ce linge.

mistress gué.

Si vous trouvez un homme là, qu’il meure comme une puce !

page.

Il n’y a pas d’homme là.

shallow.

Par ma fidélité, ce n’est pas bien, maître Gué ; ceci vous fait tort.

evans.

Maître Gué, vous ferez pien de prier, et de ne pas suivre les imaginations de votre cœur : c’est des jalousies.

gué.

Allons, celui que je cherche n’est pas là !

page.

Non, ni là, ni ailleurs que dans votre cervelle.

gué.

Aidez-moi, cette fois encore, à fouiller ma maison. Si je ne trouve pas ce que je cherche, n’ayez pas de ménagement pour mon extravagance, que je sois pour toujours l’amusement de votre table ; qu’on dise de moi : aussi jaloux que Gué, qui cherchait l’amant de sa femme dans le creux d’une noix. Accordez-moi encore cette satisfaction ; encore une fois, fouillez avec moi.

mistress gué.

Holà ! mistress Page ! descendez, vous et la vieille femme. Mon mari va aller dans la chambre.

gué.

La vieille femme ! quelle vieille femme est-ce là ?

mistress gué.

Eh ! la vieille de Brentford, la tante de ma chambrière.

gué.

Une sorcière, une gouine, une vieille coquine de