Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
161
SCÈNE XIII.

Rentre mistress Gué, avec deux valets.
mistress gué.

Allous, mes amis, chargez ce panier encore une fois sur vos épaules ; votre maître est presque à la porte ; s’il vous dit de le mettre à terre, obéissez-lui : vite, dépêchez.

Elle sort.
premier valet.

Allons, allons, enlève.

deuxième valet.

Fasse le ciel que cette fois il ne soit pas rempli du chevalier.

premier valet.

J’espère que non ; j’aimerais autant porter une masse égale de plomb.

Entrent Gué, Page, Shallow, Caïus et sir Hugh Evans.
gué.

Oui, mais, si le fait est prouvé, maître Page, quelle réparation m’offrirez-vous pour toutes vos railleries ?… Mets bas ce panier, coquin ; qu’on appelle ma femme !… Damoiseau du panier !… Oh ! misérables ruffians ! Il y a une clique, une bande, une meute de gens conjurés contre moi ! Mais le diable va être confondu… Allons ! femme ! viendrez-vous ?… Sortez, sortez de là !… Voyez l’honnête linge que vous envoyez au blanchissage !

page.

Ah ! ceci passe les bornes, maître Gué ; on ne doit pas vous laisser en liberté plus longtemps ; il faudra vous attacher.

evans.

Eh ! c’est un lunatique ! c’est enragé comme un chien enragé.