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SCÈNE VIII.

SCÈNE VIII.
[Les abords de la maison de Gué.]
Entrent mistress Page et Robin.
mistress page.

Allons, marchez devant, petit gaillard ; vous aviez coutume de suivre, et maintenant vous conduisez. Qu’aimez-vous mieux, diriger ma marche, ou marcher derrière votre maître ?

robin.

J’aime mieux, ma foi, aller devant vous comme un homme que le suivre comme un nain.

mistress page.

Oh ! vous êtes un petit flatteur ; maintenant je le vois, vous ferez un courtisan.

Entre Gué.
gué.

Heureux de vous rencontrer, mistress Page ; où allez-vous ?

mistress page.

Voir votre femme, monsieur ; est-elle chez elle ?

gué.

Oui, et aussi désœuvrée qu’elle peut l’être, faute de compagnie. Je crois que, si vos maris mouraient, vous vous marieriez l’une et l’autre.

mistress page.

Soyez-en sûr, à deux autres maris.

gué, montrant le page.

Où avez-vous eu ce coq de clocher mignon ?

mistress page.

Je ne saurais vous dire comment diable se nomme celui de qui mon mari l’a eu. Comment appelez-vous votre chevalier, l’ami ?