Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
110
LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

certain âge, vous savez, ont, comme on dit, de la discrétion et connaissent le monde.

falstaff.

Adieu ; fais mes compliments à toutes deux. Voilà ma bourse ; je suis encore ton débiteur… Page, va avec cette femme… Cette nouvelle me tourne la tête.

Sortent mistress Quickly et Robin.
pistolet.

— Cette ribaude est une des messagères de Cupido !… — Forçons de voile, donnons-lui la chasse ; hissons les bastingages ; — feu ! Elle est ma prise, ou je veux que l’Océan nous engloutisse tous ! —

Il sort.
falstaff.

Tu crois, vieux Jack ? va ton chemin. Je tirerai de ton vieux corps plus de parti que jamais. Elles courent donc encore après toi ? Après avoir dépensé tant d’argent, vas-tu donc bénéficier ?… Bon corps, je te rends grâces ; qu’on dise que tu es grossièrement bâti ; si tu plais, peu importe.

Entre Bardolphe.
bardolphe.

Sir John, il y a un messer Fontaine en bas qui voudrait bien vous parler et faire votre connaissance ; il a envoyé un pot de vin d’Espagne pour le déjeuner de votre révérence…

falstaff.

Il s’appelle Fontaine.

bardolphe.

Oui, monsieur,

falstaff.

Faites-le entrer.

Sort Bardolphe.

Les Fontaines sont les bienvenues chez moi, qui font