Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
SCÈNE V.

Maintenant, maraud, si tu veux te sauver du fouet, saute-moi par-dessus cet escabeau, et détale.

simpcox.

Hélas ! maître, je ne suis pas en état de me tenir debout ; — vous allez me torturer inutilement.

L’homme de la suite revient avec le Sergent.
glocester.

Eh bien, messire, nous allons vous faire retrouver vos jambes. L’ami sergent, fouette-le jusqu’à ce qu’il ait sauté par-dessus cet escabeau.

le sergent.

Oui, milord… Avance, maraud ; vite ! à bas votre pourpoint !

simpcox.

Hélas ! monsieur, que puis-je faire ? Je ne suis pas en état de me tenir debout.

Après le premier coup de fouet, il saute par-dessus l’escabeau et se sauve ; la foule le suit en criant : Miracle !
le roi henry.

— Ô Dieu, tu vois cela, et tu le tolères !

la reine marguerite.

— Cela m’a fait rire de voir le maroufle sauter.

glocester.

— Suivez le coquin, et emmenez cette drôlesse.

la femme.

Hélas ! monsieur, nous avons fait cela par pure indigence.

glocester.

Qu’on les chasse sous le fouet à travers toutes les villes de marché jusqu’à ce qu’ils aient regagné Berwick, d’où ils sont venus.

Sortent le maire, le sergent, la femme de Simpcox, etc. (11).