Arrêtez, mes bons lords, — j’ai encore quelques mots à dire. Regardez ceci, milords. — Par la vertu de cet anneau, je retire ma cause — des griffes de ces hommes cruels, et je la remets — aux mains du plus noble juge, le roi mon maître.
— C’est l’anneau du roi.
Ce n’est pas une contrefaçon.
— C’est le véritable anneau, par le ciel ! Je vous avais dit à tous, — quand nous avons mis en mouvement cette pierre dangereuse, — qu’elle retomberait sur nous-mêmes.
Croyez-vous, milords, — que le roi permettra seulement — qu’on touche au petit doigt de cet homme ?
Ce n’est que trop certain. — Quel prix il attache à sa vie ! — Je voudrais bien être tiré de ce pas.
Un pressentiment me disait — qu’en ramassant des fables et des accusations — contre cet homme, dont le diable — et ses disciples peuvent seuls haïr la probité, — vous attisiez un feu qui vous brûlerait. Maintenant gare à vous !
— Redouté souverain, combien nous devons chaque jour — rendre grâce au ciel de nous avoir donné un pareil prince, — non-seulement si bon et si sage, mais si religieux ; — un prince qui, en toute obédience, fait de l’Église — le plus cher objet de sa vénération, et qui, pour