Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/413

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
409
SCÈNE XII.

ma précipitation m’a rendu discourtois. Il y a là — un gentilhomme qui vient de la part du roi pour vous voir.

catherine.

— Introduis-le, Griffith. Mais cet homme, — que je ne le revoie jamais.

Sortent Griffith et le messager.
Griffith rentre avec Capucius.

Si mes yeux ne me trompent pas, — vous êtes l’ambassadeur de l’empereur, — mon royal neveu, et votre nom est Capucius.

capucius.

— Lui-même, madame, votre serviteur.

catherine.

Oh ! seigneur, — les temps et les titres sont étrangement changés — pour moi, depuis la première fois que vous m’avez vue. Mais, je vous en prie, — que désirez-vous de moi ?

capucius.

— D’abord, noble dame, — je viens offrir mes services à Votre Grâce ; et puis, — le roi a désiré que je vous fisse visite ; — il est bien affligé de votre affaiblissement ; il vous envoie — par moi ses princières condoléances, — et vous conjure instamment de prendre courage.

catherine.

— Oh ! mon bon seigneur, cet encouragement arrive trop tard : — c’est comme un pardon après l’exécution. — Ce doux remède, administré à temps, m’eût guérie. — Mais maintenant tous les secours me sont inutiles, hormis les prières. — Comment va Son Altesse ?

capucius.

Bien, madame.

catherine.

— Puisse-t-il aller toujours ainsi, et rester florissant, — quand j’habiterai avec les vers et que mon pauvre