— Mais il sera déçu : nous sommes prêts.
— J’ai le cœur réjoui en voyant votre ardeur.
— Prenons position ici, et ne bougeons plus.
— Braves compagnons, vous voyez là-bas le hallier épineux, — qu’avec l’aide des cieux et de notre valeur — nous devons saper par la racine avant la nuit. — Je n’ai pas besoin d’attiser votre flamme, — car je la sais déjà assez ardente pour les consumer. — Donnez le signal du combat, et en avant, milords !
— Lords, chevaliers, gentilshommes, que puis-je dire — qui ne soit contredit par mes pleurs ? À chaque parole que je prononce, — vous le voyez, je bois l’eau de mes yeux. — Donc, un dernier mot : Henry, votre souverain, — est prisonnier de l’ennemi ; son pouvoir est usurpé, — son royaume un charnier, ses sujets égorgés, — ses statuts annulés, ses trésors dilapidés ; — et là-bas est le loup qui fait ces ravages. — Vous combattez pour la justice. Ainsi, au nom de Dieu, milords, — soyez vaillants, et donnez le signal du combat.