au dehors), — à te punir de m’avoir si criminellement égaré. — Sur ce, fier Warwick, je te défie, — et je tourne vers mon frère mon visage rougissant. — Pardonne-moi, Édouard, je veux faire amende honorable ; — et toi, Richard, ne regarde plus mes fautes avec colère, — car désormais je ne serai plus inconstant.
— Sois le bienvenu : nous t’aimons dix fois plus — que si tu n’avais jamais mérité notre haine.
— Bienvenu, bon Clarence ; c’est agir en frère !
— Ô traître éhonté ! déloyal parjure !
— Eh bien, Warwick, veux-tu quitter la ville et combattre ? — Ou faudra-t-il que nous fassions voler les pierres à tes oreilles ?
— Pardieu, je ne m’enferme pas ici pour me défendre. — Je vais me porter de ce pas sur Barnet, — et t’offrir le combat, Édouard, si tu oses l’accepter.
— Oui, Warwick, Édouard l’accepte, et va marcher en avant. — Milords, au champ de bataille ! Saint George et victoire !
— Ainsi, couche-toi là : meurs, et meure notre effroi ! — Car Warwick était un épouvantail qui nous effrayait