amassé la sédition autour de sa couronne. — Car qu’est-ce qui a causé ces troubles, si ce n’est ton orgueil ? — Si tu avais été modeste, nos titres sommeilleraient encore, — et nous, par pitié pour ce doux roi, — nous aurions ajourné notre réclamation à une autre époque.
— Mais quand, nos rayons ayant fait ton printemps, nous avons vu — que ton été restait stérile pour nous, — nous avons mis la hache à ta racine usurpatrice ; — et, bien que le tranchant nous ait parfois blessés nous-mêmes, — sache pourtant qu’ayant commencé à frapper, — nous ne te lâcherons que quand nous t’aurons abattue — ou quand nous aurons arrosé ta grandeur croissante de notre sang brûlant.
— Et c’est dans cette résolution que je te défie, — ne voulant plus prolonger cette conférence, — puisque tu empêches le doux roi de parler. — Sonnez, trompettes ! Faites onduler nos sanguinaires drapeaux ! — Ou la victoire ou la tombe !
Arrête, Édouard.
— Non femme querelleuse ; nous n’arrêterons pas un moment de plus. — Tes paroles vont coûter aujourd’hui dix mille vies.
— Harassé par la fatigue, comme un coureur par sa course, — je vais m’asseoir ici pour respirer un moment ;