Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/161

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
SCÈNE XIV.

avant. — Gens d’étude, gens de loi, gens de cour, gentilshommes, — tous sont pour eux des chenilles traîtresses qu’ils prétendent exterminer.

le roi henry.

— Ô hommes privés de la grâce ! ils ne savent ce qu’ils font.

buckingham.

— Mon gracieux seigneur, retirez-vous à Kenilworth, — jusqu’à ce qu’on ait levé des forces suffisantes pour les écraser.

la reine marguerite.

— Ah ! si le duc de Suffolk était encore vivant, — ces rebelles de Kent seraient bientôt soumis.

le roi henry.

— Lord Say, les traîtres te haïssent ; — pars donc avec nous pour Kenilworth.

say.

— Cela pourrait mettre en danger la personne de Votre Grâce. — Ma vue leur est odieuse ; — conséquemment je resterai dans cette ville, — et j’y vivrai seul aussi secrètement que possible.


Entre un deuxième messager.
le deuxième messager.

— Jack Cade a occupé le pont de Londres ; les bourgeois — fuient et abandonnent leurs maisons ; — la canaille, altérée de butin, — se joint au traître ; et tous jurent à l’envi — de piller la cité et votre royale cour.

buckingham.

— Ne tardez pas, milord : vite à cheval !

le roi henry.

— Venez, Marguerite ; Dieu, notre espoir, nous secourra.