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SCÈNE VI.

en France, d’où elle était venue, — et le roi à Pomfret, où, comme vous savez tous, — l’inoffensif Richard fut traîtreusement assassiné.

warwick, à Salisbury.

— Père, le duc a dit la vérité ; — c’est ainsi que la maison de Lancastre a obtenu la couronne.

york.

— Et maintenant elle la retient par force, et non par droit ; — car Richard, l’héritier du fils aîné d’Édouard, étant mort, — la postérité du second fils aurait dû régner.

salisbury.

— Mais William de Hatfield était mort sans héritier.

york.

— Le troisième fils, le duc de Clarence, du chef de qui — je réclame la couronne, eut pour enfant une fille, Philippe, — qui épousa Edmond Mortimer, comte de March. — Edmond eut pour enfant Roger, comte de March ; — Roger eut pour enfants Edmond, Anne et Éléonore.

salisbury.

— Cet Edmond, sous le règne de Bolingbroke, — réclama la couronne, ainsi que je l’ai lu, — et eût été roi, sans Owen Glendower, — qui le retint en captivité jusqu’à sa mort. — Mais passons aux autres.

york.

Sa fille aînée, Anne, — ma mère, étant l’héritière de la couronne, — épousa Richard, comte de Cambridge, — qui était fils d’Edmond Langley, cinquième fils d’Edouard III. — C’est de son chef que je réclame la couronne : elle était héritière — de Roger, comte de March, qui était fils — d’Edmond Mortimer qui épousa Philippe, — fille unique de Lionel, duc de Clarence : — donc, si la descendance de l’aîné — doit succéder avant celle du cadet, je suis roi.