Vous m’avez appelé hier écuyer de montagne ; eh bien, je vais faire de vous aujourd’hui un écuyer de bas étage. Je vous en prie, mangez ; si vous pouvez rire d’un poireau, vous pouvez bien en avaler un.
Assez, capitaine ; vous l’avez étourdi.
Je veux qu’il mange de mon poireau, ou je lui pâtonnerai la capoche quatre jours durant. Mordez, je vous prie ; voilà qui est pon pour vos blessures fraîches et pour votre pravache en sang.
Faut-il que je morde ?
Oui, certainement, sans aucune espèce de doute, de discussion, ni d’ambiguïté.
Par ce poireau, je me vengerai horriblement. Je mange, mais aussi je jure…
Mangez, je vous prie. Voulez-vous encore de l’aissaisonnement pour votre poireau ? Il n’y a pas de quoi jurer par ce reste de poireau.
Calme ton gourdin ; tu vois, je mange.
Grand pien vous fasse, galeux coquin ! je le souhaite de tout cœur. Çà, je vous prie, n’en jetez rien ; la peau est bonne pour les contusions d’un pravache. Quand vous aurez dorénavant la chance de voir des poireaux, je vous prie de vous en moquer ; voilà tout.
Bon.