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SCÈNE II.

entichée de Marcius, en — ravira tout le mérite à Cominius.

brutus.

Bref, — la moitié de la gloire de Cominius sera pour Marcius, — Marcius n’en fût-il pas digne, et toutes ses fautes — seront à la gloire de Marcius, ne l’eût-il — en rien mérité.

sicinius.

Allons savoir — comment l’expédition s’effectue, et quelles forces, — outre son énergie personnelle, l’assisteront — dans cette campagne.

brutus.

Allons !

Ils sortent.

SCÈNE II.
[Corioles. Le sénat.]
Entrent Tullus Aufidius et les sénateurs.
premier sénateur.

Ainsi, Aufidius, votre opinion est — que ceux de Rome ont pénétré nos conseils, — et connaissent nos menées.

aufidius.

N’est-ce pas votre avis ? — Quel projet a jamais été médité dans cet État — et mis matériellement à exécution avant que Rome — en eût été prévenue ? Il y a quatre jours à peine — que j’ai eu des nouvelles de là ; voici les paroles même : je crois — que j’ai la lettre ici ; oui, la voici !

Il lit.

« Ils ont levé des forces, mais on ne sait — si c’est pour l’est ou pour l’ouest. La disette est grande, — le peuple révolté. Le bruit court — que Cominius, Marcius, votre vieil ennemi, — plus haï de Rome