repentant restitue la couronne au roi Lear. Le roi abdique en faveur de Cordélia qui, devenue reine, épouse son libérateur Edgar, depuis longtemps aimé par elle. Enfin Glocester, loin de mourir d’émotion en reconnaissant son fils, reparaît sur la scène pour bénir les nouveaux époux et assister à leur noce.
Je traduis cette scène finale :
— Que de fatigues, misérable roi, tu as endurées, — pour pouvoir sous les chaînes dormir d’un si profond sommeil ! — Puisse ton bon ange charmer ton âme ravie — par la vision de l’affranchissement ! — La paix loge d’habitude — sur la paille des chaumières ; tu as ici le lit d’un mendiant ; — tu devrais donc avoir l’insouciance d’un mendiant… — Et maintenant, mon Edgar, je songe à toi : — quelle destinée t’a saisi dans ce naufrage universel, — je ne sais, mais je sais que tu dois être malheureux — puisque Cordélia t’aime… Ô Dieu ! une soudaine tristesse m’accable, et l’image — de la mort envahit ces lieux… Ah ! qui vient là ?
— Maintenant, mes maîtres, dépêchez. Vous êtes déjà payés — en partie : il vous reste à recevoir le principal de votre salaire.
— Chargez ! chargez sur leur flanc ; leur aile gauche hésite. — En avant ! en avant ! et la journée est à nous. — Leurs rangs sont enfoncé. À bas ! à bas Albany !… — Qui me tient les mains ? —
Oh ! sommeil décevant, — j’étais à leur poursuite, il y a une minute, et maintenant me voici prisonnier… Que prétendent ces esclaves ? — Vous ne voulez pas m’assassiner !
— À l’aide ! ciel et terre… — Par le salut de votre âme, cher seigneur, au nom des dieux !