Pars donc, — sans nos bonnes grâces, sans notre amour, sans notre bénédiction… — Venez, noble Bourguignon.
Dites adieu à vos sœurs.
— Bijoux de mon père, c’est avec des larmes dans les yeux — que Cordélia vous quitte. Je sais ce que vous êtes ; — et j’ai, comme sœur, une vive répugnance à appeler — vos défauts par leurs noms. Aimez bien notre père : — je le confie aux cœurs si bien vantés par vous. — Mais, hélas ! si j’étais encore dans ses grâces, — je lui offrirais un trône en meilleur lieu. — Sur ce, adieu à toutes les deux !
— Ne nous prescris pas nos devoirs.
Étudiez-vous — à contenter votre mari, qui vous a jeté, en vous recueillant, — l’aumône de la fortune. Vous avez marchandé l’obéissance ; — et vous avez mérité de perdre ce que vous avez perdu.
— Le temps dévoilera ce que l’astuce cache en ses replis. — La honte finira par confondre ceux qui dissimulent leurs vices. — Puissiez-vous prospérer !
Viens, ma belle Cordélia ! —
Sœur, j’ai beaucoup à vous dire sur un sujet qui nous