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SCÈNE XXIX.

fils !… ma fille ! Il a tué mon cousin Marcus !… Il a tué mon père !

deuxième seigneur, au peuple.

— Silence ! holà ! pas d’outrage !… silence !… — C’est un homme illustre dont la renommée enveloppe — l’orbe de la terre. Sa dernière offense à notre égard — subira une enquête judiciaire… Arrêtez, Aufidius, — et ne troublez pas la paix !

coriolan.

Oh ! que je voudrais l’avoir — lui, et six Aufidius, et toute sa tribu, — à la portée de mon glaive justicier !

aufidius, dégainant.

Insolent scélérat !

les conjurés, dégainant.

— Tue ! Tue ! Tue ! Tue ! Tue-le !

les seigneurs.

Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez !

Aufidius et les conjurés se jettent sur Coriolan, qui tombe et meurt. Aufidius pose le pied sur son cadavre.
aufidius.

— Mes nobles maîtres, écoutez-moi.

premier seigneur.

Ô Tullus !

deuxième seigneur.

Tu as commis une action que pleurera la valeur.

troisième seigneur.

— Ne marche pas sur lui.

Aux citoyens.

Du calme, mes maîtres !… — remettez vos épées.

aufidius.

— Messeigneurs, quand vous apprendrez (ce qui, dans cette fureur, — provoquée par lui, ne peut vous être expliqué), quel grave danger — était pour vous la vie de cet homme, vous vous réjouirez — de voir ses jours ainsi tran-