Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/203

Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
SCÈNE XXIII.

sicinius, aux citoyens.

— Allez, mes maîtres, rentrez chez vous, ne vous alarmez pas. — Ceux-ci sont d’un parti qui serait bien aise de voir — confirmer ce qu’il affecte de craindre. Rentrez, — et ne montrez aucun signe de frayeur. —

premier citoyen.

Les dieux nous soient propices ! Allons, mes maîtres, rentrons. J’ai toujours dit que nous avions tort de le bannir.

deuxième citoyen.

Nous l’avons tous dit. Mais allons, rentrons.

Les citoyens sortent.
brutus.

— Je n’aime pas cette nouvelle.

sicinius.

Ni moi.

brutus.

— Allons au Capitole… Je payerais de la moitié de ma fortune — le démenti de cette nouvelle !

sicinius.

Partons, je vous prie.

Ils sortent.

SCÈNE XXIII.
[Un camp, aux environs de Rome.]
Entrent Aufidius et son lieutenant.
aufidius.

Passent-ils toujours au Romain ?

le lieutenant.

— Je ne sais quel charme est en lui ; mais — son nom est pour les soldats la prière qui précède le repas, — le propos qui l’occupe, l’action de grâce qui le termine ; —