Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.
195
SCÈNE XXII.

sicinius.

Les temps sont plus heureux et plus agréables — qu’à l’époque où ces gaillards-là parcouraient les rues — en criant l’anarchie.

brutus.

Caïus Marcius était — un digne officier dans la guerre, mais insolent, — gonflé d’orgueil, ambitieux au delà de toute idée, — égoïste.

sicinius.

Et aspirant à trôner seul — et sans assesseurs.

ménénius.

Je ne crois pas ça.

sicinius.

— Nous en aurions fait la lamentable — expérience, s’il était devenu consul.

brutus.

Les dieux ont prévenu ce malheur, et Rome est calme — et sauve sans lui.


Entre un édile.
l’édile.

Dignes tribuns, — un esclave, que nous avons mis en prison, — rapporte que les Volsques, en deux corps séparés, — ont envahi le territoire romain, — et, par une guerre à outrance, — détruisent tout sur leur passage.

ménétius.

C’est Aufidius — qui, apprenant le bannissement de notre Marcius, — montre de nouveau ses cornes au monde. — Tant que Marcius défendait Rome, il est resté dans sa coquille, — sans oser risquer une apparition.

sicinius.

Eh ! que parlez-vous — de Marcius ?