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SCÈNE XX.

le volsque.

Une armée vraiment royale : les centurions et leurs corps, déjà à la solde de l’État, occupent leurs postes distincts, prêts à marcher sur l’heure.

le romain.

Je suis heureux d’apprendre qu’ils sont préparés, et je suis l’homme, je crois, qui va les mettre en mouvement. Monsieur, je suis aise de la rencontre, et charmé de votre compagnie.

le volsque.

Vous m’enlevez là mon rôle, monsieur : c’est à moi surtout d’être charmé de la vôtre.

le romain.

Eh bien, faisons route ensemble.

Ils sortent.

SCÈNE XX.
[Antium. Devant la maison d’Aufidius.]
Entre Coriolan, déguisé sous de pauvres vêtements, la tête enveloppée d’un capuchon.
coriolan.

Une belle ville est cet Antium. Ville, — c’est moi qui ai fait tes veuves : bien des héritiers — de ces superbes édifices ont, sous mes coups, — râlé et succombé. Ah ! ne me reconnais pas ; — tes femmes et tes enfants, armés de broches et de pierres, — me tueraient dans une bataille d’écoliers !


Entre un citoyen.
coriolan.

Le ciel vous garde, monsieur.