vous faudra vivre avec des gens qui ne sauront pas plus commander — qu’obéir.
Ne parlez pas de complot. — Le peuple s’indigne de ce que vous l’avez bafoué, de ce que récemment, — quand le blé lui a été distribué gratis, vous avez murmuré, — et calomnié les orateurs du peuple, en les traitant — de complaisants, de flagorneurs, d’ennemis de toute noblesse.
— Bah ! c’était une chose déjà connue.
Pas de tous.
— C’est donc vous qui la leur avez rapportée !
Comment ! je la leur ai rapportée ?
— Vous êtes bien capables d’un pareil acte.
Nous ne sommes pas incapables, — en tout cas, d’actes supérieurs aux vôtres.
— Pourquoi donc alors serais-je consul ? Par ces nuées là-haut, — si je puis seulement démériter autant que vous, qu’on me fasse — votre collègue au tribunat.
Vous affectez trop une insolence — qui agace le peuple. Si vous tenez à atteindre — le but que vous vous proposez, demandez d’un ton plus doux — le droit chemin dont vous vous écartez ; — sans quoi vous ne serez jamais élevé au consulat, — ni même attelé avec Brutus au tribunat.
Soyons calmes.