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CORIOLAN.

deuxième citoyen.

Pourquoi de ce côté ?

troisième citoyen.

Pour s’évanouir dans le brouillard ; puis, après s’être fondue aux trois quarts avec les brumes putrides, elle reviendrait consciencieusement vous aider à trouver une femme.

deuxième citoyen.

Toujours vos plaisanteries… À votre aise, à votre aise.

troisième citoyen.

Êtes-vous tous résolus à lui donner vos voix ?… Mais n’importe, c’est la majorité qui décide. Je déclare que, s’il était favorable au peuple, il n’y aurait pas un plus digne homme.


Entrent Coriolan et Ménénius.
troisième citoyen.

Le voici qui vient, vêtu de la robe d’humilité ; observez son attitude. Ne restons pas tous ensemble ; mais passons près de lui un à un, ou par groupes de deux ou trois. Il doit nous requérir individuellement ; chacun de nous se fera tour à tour distinguer de lui en lui donnant son suffrage de vive voix. Suivez-moi donc, et je vous ferai défiler devant lui.

tous.

D’accord ! d’accord !

Ils sortent.
ménénius.

— Oh ! vous avez tort, seigneur : ne savez-vous pas que — les plus nobles personnages l’ont fait ?

coriolan.

Que faut-il que je dise ?… — Je vous prie, monsieur… Peste soit du compliment ! Je ne pourrai jamais mettre — ma langue à cette allure-là ! Voyez, monsieur…, mes