Sur ce, à notre tente ! — Avant de nous reposer, il nous faut écrire — nos succès à Rome… Vous, Titus Lartius, — retournez à Corioles, et envoyez-nous à Rome — les notables de la ville qui traiteront avec nous — pour leurs intérêts et les nôtres.
J’obéirai, monseigneur.
— Les dieux commencent à se jouer de moi. Moi qui tout à l’heure — refusais des présents royaux, je suis réduit à mendier — une faveur de mon général.
D’avance elle est accordée… Qu’est-ce ?
— J’ai logé quelque temps, ici même, à Corioles, — chez un pauvre homme qui m’a traité en ami. — Je l’ai vu faire prisonnier, il m’a imploré ; — mais alors Aufidius s’offrait à ma vue, — et la fureur a étouffé ma pitié. Je vous demande — d’accorder la liberté à mon pauvre hôte.
Ô noble demande !… — Fût-il l’égorgeur de mon fils, qu’il soit — libre comme le vent. Délivrez-le, Titus.
— Son nom, Marcius ?
Oublié, par Jupiter ! — Je suis las, et ma mémoire est fatiguée. — Est-ce que nous n’avons pas de vin, ici ?
Allons à notre tente. — Le sang se fige sur votre visage : il est temps — qu’on y prenne garde : allons !