— Elle me Phébéise ! Écoutez comme écrit ce tyran femelle.
Es-tu un dieu changé en pâtre,
Toi qui as brûlé un cœur de vierge ?
— Une femme peut-elle pousser l’outrage jusque-là ?
Appelez-vous ça un outrage ?
Pourquoi, te dépouillant de ta divinité,
Guerroies-tu contre un cœur de femme ?
— Ouïtes-vous jamais pareil outrage ?
Tant qu’un regard d’homme m’a poursuivie,
Cela ne m’a fait aucun mal.
Elle me prend pour une bête.
Si le dédain de vos yeux éclatants
A pu m’inspirer un tel amour,
Hélas ! quel étrange effet
M’aurait causé leur tendre aspect !
Si je vous aimais quand vous me grondiez,
Combien m’auriez-vous émue de vos prières !
Celui qui te porte mon amour
Se doute peu de cet amour :
Apprends-moi par lui sous un pli
Si ton jeune cœur
Accepte l’offrande sincère
De ma personne et de tout mon avoir ;
Ou, par lui, rejette mon amour,
Et alors, je ne songerai plus qu’à mourir.
Vous appelez ça des invectives !
Hélas, pauvre berger !
Vous le plaignez ? Non, il ne mérite pas de pitié.
Peux-tu aimer une pareille femme ! Quoi ! te prendre