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LE MARCHAND DE VENISE.
Entre Antonio.
antonio.
— Qui est là ?
gratiano.
Le signor Antonio ?
antonio.
— Fi ! fi ! Gratiano ! où sont tous les autres ? — Il est neuf heures, tous nos amis vous attendent : — pas de mascarade ce soir. Le vent s’est levé ; — Bassanio va s’embarquer immédiatement. — J’ai envoyé vingt personnes vous chercher.
gratiano.
— Je suis bien aise de cela ; mon plus cher désir — est d’être sous voile et parti ce soir.
Ils sortent.
SCÈNE X.
[Belmont. Dans le palais de Portia.]
Fanfares de cors. Entrent Portia et le prince de Maroc, l’une et l’autre avec leur suite.
portia.
— Allons ! qu’on tire les rideaux et qu’on fasse voir — les divers coffrets à ce noble prince !
Au prince de Maroc.
— Maintenant, faites votre choix.
maroc.
— Le premier est d’or et porte cette inscription :
Qui me choisit gagnera ce que beaucoup d’hommes désirent.
— Le second, tout d’argent, est chargé de cette promesse :
Qui me choisit, obtiendra tout ce qu’il mérite.