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SCÈNE XIV.
plus il est tendre et caressant pour elle. — Mais voici Thurio : nous allons maintenant sous la fenêtre de Silvia, — pour lui donner une sérénade.
Thurio arrive avec des musiciens.
thurio.
— Eh bien, messire Protée, vous vous êtes donc glissé ici avant nous ?
protée.
— Oui, gentil Thurio : vous le savez, l’amour — a le talent de se glisser là où il ne peut aller.
thurio.
— Hé ! mais j’espère, monsieur, que vous n’aimez pas ici.
protée.
— Si fait, monsieur : autrement je n’y serais pas.
thurio.
— Qui donc ? Silvia.
protée.
Oui, Silvia. Pour votre compte.
thurio.
— Prenez mes remercîments pour le vôtre.
Aux musiciens.
Eh bien, messieurs, — accordons-nous, et exécutons vigoureusement !
Les musiciens, précédés par Protée et par Thurio, vont se placer sous les fenêtres de Silvia. Un hôtelier entre, accompagné de Julia, déguisée en page. Tous deux se tiennent à distance.
l’hôtelier.
Eh bien ! mon jeune hôte, vous avez l’air tout à la colique, pourquoi ça, je vous prie ?
julia.
Ma foi, mon hôte, parce que je ne peux pas être gai.
l’hôtelier.
Eh bien ! nous allons vous rendre gai : je vous mène