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LES DEUX GENTILSHOMMES DE VÉRONE.
lance.
Oui, toi ! Qui es-tu donc ? Il en a attendu de meilleurs que toi.
diligence.
Et faut-il que j’aille à lui ?
lance.
Il faut que tu coures à lui, car tu est resté ici si longtemps qu’il ne suffirait pas d’y aller.
diligence.
Pourquoi ne me le disais-tu pas plus tôt ? Peste soit de tes lettres d’amour !
Il sort.
lance.
Va-t-il être secoué pour avoir lu ma lettre ? Le drôle malappris qui veut se fourrer dans des secrets ! Suivons-le. Ça me réjouira de voir corriger ce garnement-là !
Il sort.
SCÈNE XII.
[Milan. Dans le palais ducal.]
Entrent le duc et Thurio, puis Protée, qui se tient quelque temps au fond du théâtre.
le duc.
— Sire Thurio, rassurez-vous : elle vous aimera, maintenant que Valentin est banni de sa vue.
thurio.
— Depuis qu’il est exilé, elle me méprise encore davantage ; — elle a maudit ma société et m’a tellement insulté — que j’ai désespéré de l’obtenir.
le duc.
— Cette faible impression d’amour est — comme une