Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 15.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
202
VÉNUS ET ADONIS.

yeux se mouillaient à la moindre contrariété ; croître pour lui seul était son désir, comme c’est le tien ; mais, sache-le, autant vaut te flétrir dans mon sein que dans son sang.

CXCVIII

» Ici était la couche de ton père, ici, dans mon sein ; tu lui succèdes, et c’est ton droit. Va, repose-toi au fond de ce berceau ; mon cœur palpitant t’y bercera nuit et jour. Il ne se passera pas une minute que je ne baise la fleur de mon bien-aimé ! »

CXCIX

Ainsi, lasse de ce monde, Vénus s’enfuit et attelle ses colombes d’argent. Enlevée par leur agile essor dans son chariot léger, la souveraine traverse rapidement les cieux vides, se dirigeant vers Paphos, où elle entend s’enfermer et rester invisible (19).


fin de vénus et adonis.