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APPENDICE.

cent nonante et neuf, advint en Angleterre, en septembre, le dernier jour dudit mois, par un mardi, que Henry, duc de Lanclastre, tint parlement au palais de Westmonstier (qui est hors de Londres), et audit Parlement, furent assemblés tous les prélats ou clergé du royaume d’Angleterre, ou la plus grande partie ; et après y furent tous les ducs et comtes dudit royaume, et aussi du commun de chaque ville une quantité de gens : et adonc challengea ledit Henry, duc, ledit Royaume d’Angleterre : et requit être roi, par trois manières et raisons : premièrement, par conquêt ; secondement, parcequ’il se disait être hoir ; et tiercement parceque le roi Richard de Bordeaux lui avait résigné le royaume en sa main, de pure et libérale volonté, présents prélats, ducs et comtes, en la salle de la grand Tour de Londres. Ces trois cas remontrés, requit le duc de Lanclastre à tout le peuple d’Angleterre, qui était là, que de ce ils dissent leur bonne volonté : et incontinent répondit le peuple, tout d’une voix, que c’était bien leur volonté qu’il fût leur roi, et ne voulaient autre que lui : et encore, en ensuivant ce propos, requit et demanda ledit duc au peuple si c’était bien leur volonté : et ils répondirent tous à une voix, oui : et de là en présent s’assit le duc Henry en siége royal. Lequel siége était haut élevé en la salle et était couvert tout d’un drap d’or, et à ciel dessus, si que tous ceux qui là étaient le pouvaient bien voir. Incontinent que le duc fut assis audit siége, tout le peuple tendit les mains contre mont, en lui promettant foi : et fut lors ce Parlement conclu : et puis fut journée assignée pour son couronnement au jour de saint Édouard qui fut lundit 13e jour d’octobre.


De la mort du roi Richard d’Angleterre.


Depuis ne demeura pas longtemps que renommée