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SCÈNE XIII.

vous, milord, ou qu’aucun Écossais vivant. — On verra demain dans la bataille — qui de nous a peur.

douglas.

Oui, ou ce soir.

vernon.

Soit !

hotspur.

— Ce soir, dis-je.

vernon.

Allons, allons, cela ne se peut pas. — Je m’étonne grandement que des hommes ayant comme vous une haute autorité — ne voient pas tous les obstacles — qui reculent notre attaque. La cavalerie — de mon cousin Vernon n’est pas encore venue. — La cavalerie de votre oncle Worcester n’est arrivée qu’aujourd’hui : — et maintenant son ardeur et sa fougue sont paralysées, — son énergie est abattue, émoussée par une excessive fatigue, — et il n’y a pas un cheval qui n’ait perdu au moins la moitié de sa valeur.

hotspur.

La cavalerie de l’ennemi est dans le même état, — généralement épuisée et accablée par la fatigue ; — la meilleure partie de la nôtre est complètement reposée.

worcester.

— L’effectif du roi dépasse le nôtre. — Au nom du ciel ! cousin, attendez que tous soient arrivés.

Une fanfare annonce un parlementaire.


Entre Sir Walter Blunt.
blunt.

— Je viens avec de gracieuses offres, de la part du roi ; — daignez seulement m’entendre et m’écouter.

hotspur.

— Soyez le bienvenu, sir Walter Blunt, et plût à Dieu — que vous fussiez dans nos rangs ! — Il en est parmi nous qui vous aiment fort ; et ceux-là même — en veulent à