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SCÈNE IV.

nous, — pour sauver nos têtes, de lever la tête. — Car, si humble que puisse être notre attitude, — le roi se croira toujours notre débiteur — et verra en nous des mécontents, — jusqu’à ce qu’il ait trouvé moyen de régler notre compte. — Et voyez déjà, comme il, commence — à éloigner de nous ses bonnes grâces.

hotspur.

— En effet, en effet ; nous serons vengés de lui.

worcester.

— Adieu, mon neveu… En tout ceci suivez exactement — la marche que vous indiqueront mes lettres. — Quand le moment sera mûr, et ce sera prochainement, — j’irai trouver secrètement Glendower et lord Mortimer. — Alors, vous, Douglas et nous, — nous réunirons heureusement nos troupes, conformément à mon plan, — pour soutenir de toutes nos forces notre fortune — qui maintenant chancelle entre nos mains.

northumberland.

— Au revoir, mon bon frère ; nous réussirons, j’en ai confiance.

hotspur.

— Adieu, mon oncle… Oh ! puissent les heures être courtes — jusqu’au moment Où les champs de bataille, les coups et les gémissements feront écho à nos ébats !

Ils sortent.

SCÈNE IV.
[Rochester. Une cour d’auberge.]
Il fait nuit. Entre un voiturier, une lanterne à la main.
premier voiturier.

Ohé ! s’il n’est que quatre heures du matin, je veux être pendu. Le Chariot est au-dessus de la cheminée