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HENRI IV.

mettez-les sur-le-champ en liberté sans rançon, — et employez le fils de Douglas comme unique agent — pour lever des troupes en Écosse ; pour diverses raisons — que je vous manderai par écrit, soyez-en sûr, — ce sera chose facile.

À Northumberland.

Vous, milord, — tandis que votre fils sera ainsi occupé en Écosse, — vous vous insinuerez secrètement dans la confiance — de ce noble et bien-aimé prélat, — l’archevêque…

hotspur.

D’York, n’est-ce pas ?

worcester.

— Lui-même ; il est encore sous le coup — de la mort de son frère lord Scroop à Bristol. — Je ne parle pas ici par conjecture ; — je ne dis pas ce que je crois probable, mais ce qui, à ma connaissance, — a été dûment ruminé, concerté, arrangé, — un projet qui n’attend plus que l’apparition — d’une occasion pour éclater…

hotspur.

— Je suis sur la piste !… Sur ma vie, cela réussira.

northumrerland.

— Tu lâches toujours la meute, avant que le gibier soit levé.

hotspur.

— Eh ! c’est incontestablement un noble plan… — Et alors les troupes d’Écosse et d’York — d’opérer leur jonction avec Mortimer, hein ?

worcester.

Certainement.

hotspur.

— Ma foi, voilà un coup excellent !

worcester.

— Mais des raisons majeures nous pressent : hâtons-