Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
192
RICHARD II.

bolingbroke.

— Nous te remercions pour ta peine, noble Percy ; — à tes mérites seront décernées des récompenses méritées.


Entre Fitzwater.
fitzwater.

— Milord, j’ai envoyé de Londres à Oxford — les têtes de Brocas et de sir Bennet Seely, — deux des dangereux affidés — qui ont comploté à Oxford ton effroyable renversement.

bolingbroke.

— Tes services, Fitzwater, ne seront pas oubliés ; — je sais toute la noblesse de ton mérite.


Entre Percy avec l’évêque de Carlisle.
percy.

— Le grand conspirateur, l’abbé de Westminster, — accablé de remords et de mélancolie amère, — à livré son corps à la tombe ; — mais voici Carlisle vivant pour subir — ton royal arrêt et la peine de son orgueil.

bolingbroke.

— Carlisle, voici notre arrêt : — Choisis quelque retraite, quelque pieuse résidence, — autre que celle que tu possèdes, et vas-y jouir de la vie. — Pourvu que tu vives en paix, tu mourras libre de toute persécution. — Car, bien que tu aies toujours été mon ennemi, — je vois en toi de hautes étincelles d’honneur.


Entre Exton, suivi de gens portant un cercueil.
exton.

— Grand roi, je te présente dans ce cercueil — ta crainte ensevelie. Ci-gît, inanimé, — le plus puissant