— Il se peut que j’aille avec vous… Mais je veux y réfléchir ; — car je répugne à violer les lois de mon pays. — Vous n’êtes ni mes amis ni mes ennemis : vous êtes les bienvenus. — Les choses, devenues irrémédiables, me deviennent indifférentes.
— Milord de Salisbury, nous avons attendu dix jours ; — c’est à grand’peine que nous avons retenu nos compatriotes ; — et cependant nous ne recevons aucune nouvelle du roi : — conséquemment, nous allons nous disperser : adieu.
— Attends encore un jour, fidèle Gallois ; — le roi repose toute sa confiance — en toi.
On croit que le roi est mort ; nous ne voulons plus attendre. — Les lauriers dans notre pays sont tous flétris (12), — et les météores épouvantent les étoiles fixes du ciel. — La pâle lune luit sanglante sur la terre, — et des prophètes à la mine décharnée murmurent de formidables changements ; — les riches ont l’air triste, et les gueux dansent et sautent de joie, — les uns, craignant de perdre leur fortune, — les autres espérant faire la leur par la fureur et la guerre. — Ces signes sont les avant-coureurs de la mort ou de la chute des rois. — Adieu ; mes compatriotes sont partis et en fuite, — convaincus que Richard, leur roi, est mort.