— Avez-vous oublié le duc de Hereford, mon enfant ?
— Non, mon bon seigneur. Car je ne puis oublier — ce que je ne me suis jamais rappelé. Je ne sache pas — l’avoir jamais connu de ma vie.
— Apprenez donc à le connaître désormais ; voici le duc.
— Mon gracieux seigneur, je vous offre, — tels quels, les services d’un jouvenceau tendre et inculte, — que l’âge mûrira et élèvera, j’espère, — à la hauteur des plus éclatants services.
— Je te remercie, gentil Percy ; sois sûr — que je m’estime heureux surtout — d’avoir l’âme reconnaissante envers mes bons amis. — Ma fortune, en mûrissant avec ton affection, — ne cessera d’en récompenser la fidélité. — Mon cœur fait ce pacte, ma main le scelle ainsi.
— Quelle distance y a-t-il d’ici à Berkley ? Et quel effectif — a là ce bon vieux York avec ses hommes de guerre ?
— Là-bas près de cette touffe d’arbres est le château, — défendu par trois cents hommes, à ce que j’ai ouï dire. — Au dedans sont les lords York, Berkley et Seymour ; — pas d’autres personnages de renom et de qualité.
— Voici venir les lords Ross et Willoughby, — l’éperon ensanglanté, la face rougie par la hâte.