Voulez-vous souper avec moi ce soir, Casca ?
Non, je suis engagé.
Voulez-vous dîner avec moi demain ?
Oui, si je suis vivant, si ce caprice vous dure et si votre dîner vaut la peine d’être mangé.
Bon, je vous attendrai.
Soit. Adieu à tous deux.
— Que ce garçon s’est épaissi ! — Il était d’une complexion si vive quand il allait à l’école !
Tel il est encore, — si apathique qu’il paraisse, — dans l’exécution de toute entreprise noble ou hardie. — Cette rudesse est l’assaisonnement de son bel esprit ; — elle met les gens en goût et leur fait digérer ses paroles — de meilleur appétit.
— C’est vrai. Pour cette fois je vous quitte. — Demain, si vous désirez me parler, — j’irai chez vous ; ou, si vous le préférez, — venez chez moi, je vous attendrai.
— Je viendrai… Jusque-là songe à l’univers.
— Oui, Brutus, tu es noble ; mais je vois que ta trempe généreuse peut être dénaturée — par des influences. Il convient donc — que les nobles esprits ne frayent jamais qu’avec leurs pareils. — Car quel est l’homme si ferme qui ne puisse