— Bon, encore de l’or !… Après ? — Crois bien que nous ferons tout pour l’or.
— Semez les germes de la consomption — jusque dans les os de l’homme ; frappez ses tibias alertes, — et énervez sa virilité. Cassez la voix du légiste, — qu’il ne puisse plus plaider le faux, — ni glapir ses arguties. Empestez le flamine — qui récrimine contre la chair, — et ne se croit pas lui-même. Faites tomber, — faites tomber le nez, gangrené jusqu’à l’os, — de celui qui, afin de poursuivre ses intérêts, — quitte la piste du bien public. Rendez chauves les rufians à la tête frisée ; — et que les fanfarons épargnés par la guerre — vous doivent de souffrir. Infectez tous les hommes ; — que votre activité épuise et tarisse — la source de toute érection !… Voici encore de l’or. — Damnez les autres, et que cet or vous damne, — et que les fossés vous servent à tous de tombeaux !
— Encore des conseils et encore de l’argent, généreux Timon !
— Commencez par vous prostituer encore, par faire le mal encore : je vous ai donné des arrhes.
— Battez, tambours ! En marche sur Athènes !… Adieu, Timon. — Si je réussis, je viendrai te revoir encore.