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SCÈNE X.

lée Marianne. Venez m’y réjoindre, et soyez expéditive avec Angelo, que nous en finissions vite.

isabelle.

Je vous remercie de ce plan sauveur. Adieu, bon père.

Ils sortent de différents côtés.

SCÈNE X.
[Devant la prison.]
Le duc se croise avec Coude, le clown et des exempts.
coude.

Ah ! s’il n’y a pas de remède pour vous empêcher d’acheter et de vendre les hommes et les femmes comme des bêtes, tout le monde finira par s’abreuver de bâtard rouge et blanc (8).

le duc.

Ô ciel ! quel charabia !

le clown.

Le monde a cessé d’être amusant, depuis que de deux usuriers, le plus aimable a été ruiné, et le plus nuisible autorisé par la loi à porter une robe fourrée, pour se tenir chaudement, et fourrée de peau de renard et d’agneau encore ! comme pour signifier que la fraude, étant plus riche que l’innocence, a droit, elle, à des insignes !

coude.

Avancez, monsieur… Dieu vous bénisse, mon père le frère !

le duc.

Et vous pareillement, mon frère le père !… Quelle offense cet homme vous a-t-il faite, monsieur ?