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SCÈNE II.

À Tranio.

C’est bien celui-là que vous demandez ?

TRANIO.

— Lui-même, Biondello.

GREMIO, à Tranio.

— Écoutez, monsieur ; vous ne voulez sans doute pas parler de celle qui…

TRANIO.

— Peut-être de l’une et de l’autre, monsieur ; qu’est-ce que cela vous fait ?

PETRUCHIO.

— En tout cas, vous n’avez pas affaire à celle qui querelle toujours, n’est-ce pas ?

TRANIO.

— Je n’aime pas les querelleuses, monsieur. Biondello, partons.

LUCENTIO, à part.

— Bien débuté, Tranio.

HORTENSIO, à Tranio.

— Monsieur, un mot avant que vous partiez. — Avez-vous des prétentions sur la jeune fille dont vous parlez, oui ou non ?

TRANIO.

— Quand cela serait, monsieur, y aurait-il du mal ?

GREMIO.

— Non, pourvu que sans plus de paroles vous vous retiriez au plus vite.

TRANIO.

— Ah çà, monsieur, je vous le demande, la rue n’est-elle pas libre — pour moi comme pour vous ?

GREMIO.

— Soit, mais la jeune fille ne l’est pas.

TRANIO.

— Et pour quelle raison, je vous prie ?