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SCÈNE VIII.

BALOURD.

Et je n’en ai pas compris un seul, monsieur.

HOLOPHERNE.

Allons ! nous t’emploierons.

BALOURD.

Je ferai un homme à la danse ou bien je jouerai du tambourin aux Preux pour qu’ils dansent une ronde.

HOLOPHERNE.

Ô vrai Balourd ! Honnête Balourd ! vite à notre représentation ! Allons !

Ils sortent.

SCÈNE VIII.
[Devant la tente de la princesse.]
Entrent la Princesse, Catherine, Rosaline et Maria.
LA PRINCESSE.

— Chères amies, nous serons riches avant de partir, — pour peu que les cadeaux continuent à pleuvoir : — madame est crénelée de diamants ! — Voici ce que j’ai reçu du roi amoureux.

Elle montre une parure de pierreries.
ROSALINE.

— Madame, est-ce que rien ne vous a été envoyé avec ça ?

LA PRINCESSE.

— Rien ? Si fait, tout l’amour rimé — dont peut-être bourrée une feuille de papier, — écrite des deux côtés, sur la marge, partout, — et cachetée à l’effigie de Cupido.

ROSALINE.

— L’amour est tout à fait d’âge à prendre le titre de cire. — Voilà cinq mille ans qu’on le traite d’enfant.