— Nous avons perdu en elle un joyau ; et notre éclat — en a été appauvri ; quant à votre fils, — égaré par sa folie, il n’a pas eu le bon sens — de l’estimer à sa valeur.
La chose est passée, mon suzerain ; — et je conjure Votre Majesté de n’y plus voir — qu’une de ces révoltes naturelles, allumées par la jeunesse — alors que son huile et sa flamme, trop fortes pour la raison, — la débordent et propagent l’incendie.
Ma dame vénérée, — j’ai pardonné et oublié tout, — bien que mes vengeances fussent tournées contre lui, — et n’attendissent plus que le moment d’éclater.
Voici ce que j’ai à dire, — en suppliant le roi de m’excuser : le jeune comte — a fait à Votre Majesté, à sa mère et à sa femme — une grave offense ; mais c’est à lui-même — qu’il a porté le plus grand préjudice : il a perdu une femme dont la beauté étonnait — les yeux les plus riches d’idéal et dont la parole captivait toutes les oreilles ; — rare perfection que les cœurs les plus indépendants — appelaient humblement souveraine !
Louer ce qui est perdu, — c’est en rendre la mémoire plus chère… Allons, faites-le venir. — Nous sommes