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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

LA VEUVE.

— Bonne créature ! en quel lieu qu’elle soit, son cœur doit être bien accablé.

Montrant Diana.

Cette jeune fille-là pourrait — lui jouer un bien méchant tour, si elle voulait.

HÉLÈNE.

Que voulez-vous dire ? — Serait-ce que le comte amoureux la sollicite — dans un but illégitime ?

LA VEUVE.

Oui, vraiment ; — et il a recours à tous les agents qui, en pareil cas, — peuvent corrompre le délicat honneur d’une jeune fille ; — mais elle est armée contre lui et elle lui oppose — la plus vertueuse défense.

Entre, tambour battant, enseignes déployées, une colonne de l’armée florentine dont Bertrand et Paroles font partie.
MARIANA.

Que les dieux la protègent !

LA VEUVE.

Les voici, ils arrivent. — Celui-ci est Antonio, le fils aîné du duc ; — celui-là, Escalus.

HÉLÈNE.

Où est le Français ?

DIANA.

Ici, — celui qui a la plume. C’est un très-galant homme. — Je voudrais qu’il aimât sa femme : s’il était plus honnête, — il serait bien plus charmant… N’est-ce pas un beau gentilhomme ?

HÉLÈNE.

Je le trouve fort bien.

DIANA.

— C’est dommage qu’il ne soit pas honnête.