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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

LE DUC.

Ils seront les bienvenus, — et tous les honneurs auxquels je puis donner essor — se poseront sur eux. Vous connaissez vos postes. — Les premiers chefs tombés tombent pour votre avancement. — À demain, dans la plaine ! —

Fanfares. Ils sortent.

SCÈNE X.
[Dans le château des comtes de Roussillon.]
Entrent la Comtesse et le Clown.
LA COMTESSE.

Tout est arrivé comme je le désirais, sauf qu’il ne revient point avec elle.

LE CLOWN.

Sur ma parole, je tiens mon jeune seigneur pour un homme fort mélancolique.

LA COMTESSE.

Et vos raisons pour cela, je vous prie ?

LE CLOWN.

Par exemple, il regarde sa botte et il chante ; il en rajuste le revers et il chante ; il fait une question et il chante ; il se cure les dents et il chante. Je connais un homme qui, ayant ce tic de mélancolie, a vendu un superbe manoir pour une chanson…

LA COMTESSE, dépliant un papier.

Voyons ce qu’il écrit et quand il compte venir.

LE CLOWN.

Je n’ai plus de goût pour Isabeau depuis que j’ai été à la cour ; notre fretin et nos Isabeaux de la campagne ne sont rien auprès de votre fretin et de vos Isabeaux de la