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LA. SAUVAGE APPRIVOISÉE.

PETRUCHIO.

Quelle est-elle ?

HORTENSIO.

Qu’elle ne veut pas venir.

PETRUCHIO.

— Tant pis pour moi, voilà tout.

Entre Catharina.
BAPTISTA.

— Oui-dà, par Notre-Dame, voici Catharina !

CATHARINA.

— Quelle est votre volonté, seigneur, que vous m’envoyiez chercher ?

PETRUCHIO.

— Où est votre sœur ? où est la femme d’Hortensio ?

CATHARINA.

— Elles causent dans le salon, assises près du feu.

PETRUCHIO.

— Allez les chercher ; si elles refusent de venir, envoyez-les à leurs maris à grands coups de houssine. — Dehors, vous dis-je, et ramenez-les vite.

Catharina sort.
LUCENTIO.

— Si vous parlez miracles, en voici un.

HORTENSIO.

— C’en est un, en effet ; que peut présager ce prodige ?

PETRUCHIO.

— Morbleu, c’est un présage de paix, d’amour, de vie tranquille, — de règle respectée et de légitime suprématie ; — en un mot, de toutes les jouissances et de tous les bonheurs.

BAPTISTA.

— Que la prospérité soit ton partage, bon Petruchio !