— Enfin, après nos longs désaccords, nous sommes en harmonie. — C’est le moment, quand une guerre furieuse est terminée, — de sourire aux dangers esquivés, aux périls évanouis !… — Ma belle Bianca, fais fête à mon père, — tandis qu’avec le même empressement je fais fête au tien… — Frère Petruchio, sœur Catharina, — et toi, Hortensio, près de ton aimable veuve, — banquetez à bouche que veux-tu ; vous êtes les bienvenus chez moi ! — Ce dessert va clore notre appétit, — après le festin que nous venons de faire. Je vous en prie, à table, — et cette fois pour causer autant que pour manger.
— Oui, à table ! à table ! mais pour manger, rien que pour manger !
— C’est Padoue qui fournit toutes ces douceurs, fils Petruchio.
— Padoue ne contient rien que de doux.
— Je voudrais, pour nous deux, que le mot fût juste.
— Je crois, sur ma vie, qu’Hortensio a peur de sa veuve.
— Ah çà, je suis donc à faire peur !