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SCÈNE XI.
LUCENTIO.
— Ne sois pas si pâle, Bianca ; ton père ne sera pas fâché !
Lucentio et Bianca entrent dans la maison.
GREMIO.
— Moi, je suis déconfit, tout m’étant enlevé, hormis ma place au banquet.
Il entre chez Lucentio.
Petruchio et Catharina reviennent sur le devant de la scène.
CATHARINA.
— Mon mari, suivons-les pour voir la fin de cette algarade.
PETRUCHIO.
— J’y consens, Cateau, mais d’abord embrasse-moi.
CATHARINA.
— Quoi ! au milieu de la rue ?
PETRUCHIO.
— Quoi ! as-tu honte de moi ?
CATHARINA.
— Non, monsieur, à Dieu ne plaise ! c’est d’embrasser que j’ai honte.
PETRUCHIO.
— Eh bien, alors retournons chez nous…
À un valet.
Allons, drôle, partons.
CATHARINA.
— Non ! je vais te donner un baiser !… À présent je t’en prie, restons, mon amour !
Elle l’embrasse.
PETRUCHIO.
— N’est-ce pas que c’est bon ? Allons, ma charmante Cateau, mieux vaut tard que jamais ! il n’est jamais trop tard (21).
Ils entrent chez Lucentio.