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LA SAUVAGE APPRIVOISÉE

HORTENSIO.

— Fort bien, Petruchio, voici qui m’a donné du courage. — Je cours près de ma veuve ; pour peu qu’elle soit revêche, — tu m’auras appris à être intraitable. —

Il sort.

SCÈNE XI.
[Padoue. Devant la maison de Lucentio.]
Gremio se promène sur le devant de la scène. Arrivent à l’autre extrémité, sans être aperçus par lui, Biondello, Lucentio et Bianca.
BIONDELLO.

Doucement et lestement, monsieur ; car le prêtre attend.

LUCENTIO.

Je vole, Biondello ; mais on peut avoir besoin de toi à la maison ; ainsi, quitte-nous.

BIONDELLO.

Non, ma foi. Je veux voir l’église au-dessus de votre tête ; et alors je reviendrai près de mon maître le plus vite possible.

Ils sortent.
GREMIO.

Je m’étonne que Cambio ne soit pas encore arrivé.

Entrent Petruchio, Catharina, Vincentio, suivis de leurs gens.
PETRUCHIO, à Vincentio.

— Monsieur, voici la porte, c’est ici la maison de Lucentio ; — celle de mon père est plus loin, vers la place du marché ; — il faut que je m’y rende, et je vous laisse ici, monsieur.

VINCENTIO.

— Vous ne me refuserez pas de trinquer avant, de par-