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LA SAUVAGE APPRIVOISÉE.

GRUMIO.

Bienvenu, toi !… Comment va, toi ?… Te voilà, toi… C’est toi, camarade !… Voilà les bonjours finis. Maintenant, mes gaillards, tout est-il prêt ? tout est-il nettoyé ?

NATHANIEL.

Tout est prêt. À quelle distance est notre maître ?

GRUMIO.

À deux pas ! Il est déjà à bas de cheval. Ainsi ne soyez pas… Tudieu ! Silence ! j’entends mon maître.

Entrent Petruchio et Catharina.
PETRUCHIO.

— Où sont donc ces drôles ? Quoi ! personne à la porte — pour tenir mon étrier et emmener mon cheval ! — Où est Nathaniel, Grégoire, Philippe ?

TOUS LES VALETS.

Voilà ! voilà ! monsieur ! Voilà, monsieur !

PETRUCHIO.

— Voilà, monsieur ! voilà, monsieur ! voilà, monsieur ! voilà, monsieur ! — Têtes de bûches ! grossiers palefreniers que vous êtes ! — Quoi, plus de service ! plus d’attention ! plus de respect ! — Où est le stupide drôle que j’avais envoyé devant ?

GRUMIO.

— Me voilà, monsieur ! aussi stupide que devant.

PETRUCHIO.

— Manant ! fils de putain ! cheval de bât ! bête de somme ! — Est-ce que je ne t’avais pas dit de venir me trouver dans le parc, — et d’amener avec toi tous ces chenapans-là ?

GRUMIO.

— Monsieur, l’habit de Nathaniel n’était pas tout à fait fini, — et les escarpins de Gabriel étaient tout décousus au talon ; — il n’y avait pas de torche allumée pour