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LA SAUVAGE APPRIVOISÉE.
Grumio, — dégaine ; nous sommes cernés par des brigands ; — sauve ta maîtresse, si tu es un homme !… — Ne crains rien, chère petite ! Ils ne te toucheront pas, ma Catherine ! — Je serai ton bouclier, fût-ce contre un million !
Petruchio sort, emmenant Catharina et suivi de Grumio.
BAPTISTA.
— Allons ! laissez aller ce couple pacifique (15).
GREMIO.
— S’ils n’étaient pas partis si vite, je mourrais de rire.
TRANIO.
— Entre toutes les unions folles, celle-ci n’a pas de pareille !
LUCENTIO, à Bianca.
— Madame, quelle est votre opinion sur votre sœur ?
BIANCA.
— Que c’est une folle assortie à un fou.
GREMIO.
— Je le lui garantis, voilà Petruchio Catherin.
BAPTISTA.
— Voisins et amis, si le marié et la mariée nous manquent — pour remplir leurs places à table, — vous savez que la bonne chère ne manque pas à la fête. — Lucentio, vous occuperez la place du mari, — et Bianca prendra celle de sa sœur.
TRANIO.
— La charmante Bianca s’essayera donc à faire la mariée ?
BAPTISTA.
— Certainement, Lucentio… Allons, messieurs, partons.
Ils sortent.